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Dénutrition chez la personne âgée



Dr Catherine GIRES

 

 

I.                        L’état nutritionnel doit être évalué pour tous les sujets âgés en particulier malade.

I.                    

Minimum

1 fois/an en ville

1 fois/mois en institution

Lors de chaque hospitalisation

Plus fréquemment : en fonction de l’état clinique et/ou de l’importance du risque

Rechercher des situations a risque de dénutrition




 

Comment ?

 

• Estimer simplement l’appétit et/ou les apports alimentaires

• Mesurer de façon répétée le poids et évaluer la perte de poids par rapport au poids antérieur

• Calculer l’indice de masse corporelle : IMC = poids/taille2

• Ce dépistage peut être formalisé par un questionnaire tel que le Mini Nutritional Assessment® (MNA) plus accessible dans sa version courte. (cf. annexe)

 

II.                Une prescription de conseils nutritionnels doit être associée à toute prise en charge aiguë car un patient sur trois installe une dénutrition protéino-énergétique lors d’un épisode aigu.

 

 

• Augmenter la fréquence des prises alimentaires dans la journée

• Privilégier des produits riches en énergie et/ou en protéines et adaptés aux gouts du patient

• Organiser une aide au repas (technique et/ou humaine) et favoriser un environnement agréable

 

III.             Le diagnostic et la sévérité de la dénutrition repose sur la présence d’un ou  plusieurs  critères.

 

Dénutrition modérée

• Perte de poids : ≥ 5 % en 1 mois, ou ≥ 10 % en 6 mois

• IMC < 21 kg /m2

• Albuminémie  < 35 g/l

• MNA global < 17

 

Dénutrition sévère

• Perte de poids : ≥ 10 % en 1 mois ou ≥ 15 % en 6 mois

• IMC < 18 kg/m2

     • Albuminémie < 30 g/l

• MNA global < 17

 

IV.             Véritable traitement, la prescription nutritionnelle justifie une surveillance de la tolérance et de l’efficacité ainsi qu’une adaptation régulière en fonction de l’état

 

 

• Apports protéiques : 1,2 a 1,5 g/kg/j

• Les apports nutritionnels ne doivent jamais être inférieur à

   30 Kcal/KG/J ; En cas d’hypercatabolisme jusque 45 Kcal/kg/j

• Alimentation enrichie et /ou compléments nutritionnels oraux (CNO)

 

L’enrichissement de l’alimentation

• Il consiste à enrichir l’alimentation traditionnelle avec différents produits de base (poudre de lait, lait concentré entier, fromage râpé, œufs, crème fraiche, beurre fondu, huile ou poudres de protéines industrielles, pates ou semoule enrichies en protéines…).

• Il a pour but d’augmenter l’apport énergétique et protéique d’une ration sans en augmenter le volume.

 

 

Les compléments nutritionnels oraux

• Mélanges nutritifs complets administrables par voie orale, hyper énergétiques et/ou hyper protidiques, de goûts et de textures variées.

 

• Alimentation entérale en cas d’échec ou de gravité

 

 

V.                Objectifs

Reprendre au moins 80% perte de poids

Attention : 1 semaine de malnutrition  entraîne 4 semaines de renutrition.

Surveillance:   - Poids toutes les semaines

- Préalbumine tous les 15 jours,

- Albuminémie 1 fois par mois

 

 

AGIR VITE ET SUFFISAMMENT LONGTEMPS

 

 

Références :

           

www.has-sante.fr