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Suivi du nourrisson et dépistage des anomalies

Suivi du nourrisson et dépistage des anomalies

 

Docteur Hubert YTHIER

Centre hospitalier de Roubaix

35 rue de Barbieux

BP 359

59056 ROUBAIX Cedex

 

Le dépistage d’un trouble visuel

15 % des enfants de 5 ans sont atteints d’un déficit visuel. La vision de l’enfant doit être évaluée précocement au cours des 8 premiers jours, entre 9 et 15 mois à l’âge préverbal et entre 2 ans et demi et 3 ans à l’âge verbal.

 

 

Les signes d’alerte sont les anomalies des paupières, des globes, de la cornée ou des pupilles, une position vicieuse de la tête, un strabisme.

 

A  la naissance : attraction du regard à la lumière douce ou cible « œil de bœuf »,    fermeture des paupières à l’éblouissement

 

Entre 9 et 15 mois : manque d’intérêt aux stimuli visuels, absence de sourire, retard   de préhension des objets, errance du regard, signe digito-oculaire, photophobie

Reflets cornéens centrés, réaction à l’occlusion alternée des yeux, test de l’écran

Vers 3 ans : échelle de mesure de l’acuité visuelle à 2,5 m (Pigassou®, CADET®)

 

Le dépistage d’un trouble auditif

 

3 enfants sur 1000 sont porteurs d’une surdité à la naissance, dont 1/3 d’une surdité sévère ou profonde. Le dépistage ciblé sur la population ayant des facteurs de risque méconnait 50 % des enfants sourds. Ceci justifie le dépistage néonatal systématique de la surdité.

 

 

 

 

Bibliographie

 

 Dépistage des troubles visuels et auditifs de l’enfant de 0 à 3 ans J. Cheymol Rev. Prat 2004 ; 54(19) : 2013-2017 in Monographie Rev. Prat Surveillance de l’enfant de 0 à 3 ans

 

Monographie Rev. Prat. Vision de l’enfant 2007 ; 57(18) : 1990-2040

 

www.depistagevisuel.com   www.cocnet.org  www.snof.org/cadet/cadet.html

 


Le dépistage précoce de la luxation congénitale de hanche 

C’est un dépistage avant tout clinique qui repose sur l’examen systématique et répété des nouveau-nés et nourrissons au cours des six premiers mois.

 

Le signe d’alerte : la limitation d’amplitude de l’écartement d’une ou des deux cuisses (écartement rapide ou amplitude maximale d’abduction), l’asymétrie des plis de l’aine, des fesses, la déviation « en coup de vent » des membres inférieurs

 

Le signe de certitude : l’instabilité de hanche mise en évidence par le signe du ressaut (Ortolani) et  le signe du piston (Barlow), plus délicats à rechercher

 

Des facteurs de risque sont recherchés :

1.       sexe féminin, antécédents familiaux  directs avérés, présentation du siège

2.       poids de naissance élevé, primiparité, gémellité, hyperlaxité, anomalies posturales (genu recurvatum, torticolis), origine géographique

 

Le dépistage repose sur une stratégie à deux niveaux :

·         Pour tous les nouveau-nés et nourrissons, la CLINIQUE confirmée par l’ECHOGRAPHIE avant 4 mois, la RADIOGRAPHIE ensuite

·         Chez les enfants « à risque », l’ECHOGRAPHIE




Devant quel angiome de l’enfant, le médecin doit-il s’inquiéter ?

 

Les « angiomes » sont des affections hétérogènes au plan clinique, histologique  et évolutif.

 

 

 

Le médecin doit s’inquiéter lorsque l’aspect, la localisation ou l’évolution sont inhabituelles.

1.       Il existe un doute diagnostique :

Hémangiome congénital, infantile profond ou tumeur maligne des parties molles

Angiome plan ou taches saumonées du nouveau-né, malformation artérioveineuse quiescente

 

2.       La localisation fait craindre un risque fonctionnel (amblyopie), des malformations associées (encéphalique, laryngée, vasculaire profonde, hépatique)

 

3.       L’évolution est préoccupante devant un hémangiome évolutif, ulcéré, ou devant un tableau hémorragique ou d’insuffisance cardiaque

                           

 

Bibliographie

 

 Angiomes cutanés CEDEF Ann Dermatol Vénéréol 2008; 1355: F181-F187

         Disponible en ligne sur www.sciencedirect.com 

        

Quand demander des examens complémentaires devant un « angiome » ?

         J. Mazereeuw-Hautier  MTPédiatrie 2007; 10(5) : 306-313